On a testé la Tough Viking Paris 2016
Le bilan de la Tough Viking Paris 2016 est un peu mitigé mais dans l’ensemble, pour une première c’était quand même bien sympa ! Petit tour d’horizon…
Vendue sur leur site et sur-vendue sur Facebook (à grand renfort de photos et vidéos) comme la course la plus dure de Scandinavie, les 5000 participants attendaient ce 1er octobre de pied ferme ! La comparaison avec la Spartan Race était toute trouvée vu le niveau revendiqué, notamment la phase qualificative pour le championnat d’Europe pour les élites ! Mais quand il s’agit d’exporter un concept dans l’hexagone (avec un calendrier français déjà chargé en courses d’obstacles), le moindre faux pas est très vite pointé du doigt…
Pour commencer voici un aperçu de la course filmée par mon binôme Eric.
L’organisation
Il y a eu tellement de mécontents sur Facebook que l’on va devoir parler de l’organisation 🙂 Les Norvégiens ont commencé à être raillés depuis l’ouverture des inscriptions en mai dernier pour leur français extrêmement approximatif (la « légitimation valable » = carte d’identité aura bien fait rire). Visiblement aucun sponsor n’était présent (village vide), cela a du franchement les handicaper niveau coût (est-ce que la Mud Day avait une exclusivité avec Mini ?), et la mesquinerie de faire payer 25 € le T-shirt Reebok Finisher en a fait bondir plus d’un. Par contre le parking payant à 10€ sauf pour les motos et véhicules avec 4 personnes avait été annoncé (même prix que la Spartan Atlantique).
En plein plan vigipirate, il a été interdit aux organisateurs de créer un parking dans l’enceinte du camp, d’où les 900m de marche « pour s’échauffer ».
Niveau volontaires, quand on est pas encore connu c’est compliqué et il en manquait franchement beaucoup ! On a d’ailleurs repéré les appels désespérés sur Facebook jusqu’au lundi d’avant. Du coup ils étaient débordés avec 1 marshall sur chaque obstacle qui du coup ne vérifiait absolument pas si les pénalités étaient faites, trop occupé à diriger les gens.
Les ravitaillements étaient light, une Spartan sur ce type de distance propose 2 ravitaillements avec verres d’eau et banane, ici il n’y avait que de l’eau (mais 3 ravitaillements étaient à disposition) et des barres de céréales une fois la ligne d’arrivée passée. Personnellement, vu la distance l’eau me suffisait amplement ! Ils ont toutefois promis d’ajouter des fruits pour 2017.
Côté fléchage rien à redire, chaque km était annoncé ainsi que les différents obstacles et leur 20 burpees de pénalité (au lieu des 25 pompes annoncées).
Les obstacles
Les obstacles annoncés étaient tous présents et très similaire à une Spartan :
- obstacles aériens : corde lisse à grimper, anneaux, monkey bar
- obstacles de force : kettlebell de 32 kg à tirer, charge en ciment à tirer, seau de gravat à porter, pneu de tracteur à retourner (en binôme)
- obstacles à grimper : filets, murs dessus/dessous, murs inclinés, table irlandaise…
- obstacles classiques : ramper dans la boue, équilibre sur poutre…
Certains obstacles plus exotiques étaient présents comme un plongé dans une eau pleine de glaçons (mon cœur s’est arrêté pendant 1 seconde sur ce coup là !) ou la terrible rampe finale à grimper. La Slackline était redoutée mais au final il y en avait une pour les pieds et une pour les mains… La déception vient de l’équipe de football US (Les Monarques de Saint Denis) qui a décliné à la dernière minute et s’est fait remplacer au pied levé par des volontaires plutôt motivés.
Pour ma part il y a eu de l’attente à 3 endroits : la charge à tirer (pas d’indication de départ ou d’arrivée, des coureurs peu motivés par une telle difficulté et des charges abandonnées un peu partout), la boue visqueuse (les gens hésitaient franchement) et les anneaux (une coureuse s’est blessée et le brancard bloquait une ligne le temps de bien l’arnacher pour l’évacuer sur quad). Beaucoup se plaignent du manque de difficulté mais quasiment personne n’effectuait les pénalités, certains obstacles étaient royalement snobés et on s’est même fait charrier de faire nos burpees ! Si tout avait été fait en bonne et due forme je pense que les gens auraient été trop crevés pour râler 😉
Niveau originalité des obstacles, les concurrents étaient prévenus (ce qui est rare) avec la carte complète mise sur leur site depuis le mois de mai. La grosse déception vient du labyrinthe de flamme qui au final était un rassemblement de petits feux cachés derrière des barrières… Cela a permis de profiter d’un peu de chaleur et de beaucoup de fumée dans les poumons 😉 . Il semble que ce soit une demande du camp militaire (l’infographie avait d’ailleurs été modifiée une semaine avant). En comparaison avec le minuscule brasier à sauter à la fin des Spartan, c’est vrai que c’est dommage…
L’Ambiance
Entre coureurs c’était très sympa, avec de l’entraide sur certains obstacles, des chansons sur le parcours, beaucoup de rires, des déculottées groupées, etc… Les bénévoles armés de lance à incendie se faisaient également un malin plaisir à nous refroidir !
Contrairement à beaucoup de courses de ce genre, aucun organisme pro (type Sportograf) n’était présent. Un photographe était posté à la remise des médailles et les photos ont été déposées gratuitement sur la page Facebook. Par contre ce n’est pas classé par dossard et il y a moins de photos sur le parcours.
L’échauffement était light mais dynamique (les vagues étaient lancées toutes les 10 minutes) et l’allumage des flammes avait un côté grandiose qui nous as donné des ailes pour nous jeter dans le grand bain glacé !
En guise de finition, plutôt que d’avoir des petits tuyaux d’eau pour tenter de se décrasser, on pouvait monter sur un podium et se faire asperger à la lance à incendie. C’est froid et brutal mais très efficace : je recommande !
En bref, la course a des imperfections à gommer, mais s’est révélée agréable avec des côtes à faire pâlir la Spartan Atlantique ! On attend de pied ferme la deuxième édition programmée pour le 30 septembre 2017 (10km cette fois).
Pour les résultats complets c’est par ici, et pour les inscriptions 2017 : c’est par là !